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entremêlements
23 décembre 2010

nos moutons

il faut s'en occuper mieux, y revenir.
S'occuper de nos petits laineux ne peut se faire sans travail, sans forcer l'acte, l'envie, la tonte, la brulante toison et la belle douceur. Ils sont beaux nos moutons, ils ont besoin de fantasmes et de caresses, de baisers aussi, de baiser, simplement. Alimenter leur outre, leur museau étourdi, grignoter, mâcher, brouter. Vivre, et ils ne vivent pas seuls, pas sans nous, pas sans notre capeline et nos échasses, le bâton et le chien de berger.
Viens. Je rassemblerai nos bêtes dans la belle étable, à l'ombre de la chaleur du foin, je ferai le nid, ils seront en boule, nuage blanc et gris. Je t'y déposerai, tu boiras leur petit lait, tu rêveras de ouate douce, tu grifferas leur chair enfouie, les calineras, te frotteras à leur laine, leur haleine, leur langue rapeuse, leur truffe tiède. Ton corps nu sera en extase de coton.
Je serai ton manteau et ta couverture, et ouverte comme une brebis un soir de Noel, je te pénétrerai de mon amour d'étoile, de mon saint sacrement, de ma condition de berger appauvri, de joseph attendant ton messie.
Mais si, baise. Suce aussi, mange. Vas-y, ils en veulent. Et moi aussi. Je te veux. Je t'aurai bien sûr, dans le nuage de sexualité qui t'entourloure. Te prendre, te reprendre, te fendre sous la cognée, te mettre au feu, te regarder dans mes flammes, séparer d'une main puissante les fibres de ton noeud, de ta verve, de ta vigueur de buche. Biche.
Les bêtes ne veulent que ça, elles en rêvent dans la montagne proche, elles attendent, patiemment le loup et sa sauvage salive, son persistant appétit, sa faim inextinguible, son estomac acide, ses babines rouges, ses crocs, le déchirement de leur chair sous la pression de sa machoire requine. Les bêtes savent ou ne savent pas, mais il faut que quelqu'un les mange et braves, souples, tendres, elles se donnent. Le don absolu, le père noel, donne sans rien attendre. Nourrit. Tes molécules me constitue maintenant, je suis en toi, au fond, je burine, je tambourine, perce, viole, atteint, explose le coffre-fort de ta fortune, toi et ton intimité, en moi, en lingots, en or, au bout de mon sexe lance-flamme.
Nos moutons ronronnent sous le poids de ta caresse, sous ton corps de diablesse, ta peau de petite olive, tes fesses comme une boule, massage, une roue de camion qui les écrase.
Il faut s'en occuper. Je te veux. Tu me voudras comme jamais tu as désiré l'homme en toi, le mâle, le bouc, le pénitent encapuchonné, le messager.
Allonge-toi... Laisse faire le pâtre Lucifer. En attente, dors et jouis. Ils en désirent l'extase, petits tas de blanc douceureux.

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