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entremêlements
1 mars 2018

percée, médusée

Tu ne regardes dans ton miroir que ce que tu veux y voir. Ton regard d'oie blanche, tes jolis traits, ta lèvre douce, ton velouté, tes fesses ouvertes.
Ce que je vois est aussi ce que tu regardes, avec une manière qui n'est pas la tienne. Tes fesses qui m'appellent, surtendu,  me happent à chacun de tes passages, ta lèvre qui s'entrouvre rouge et m'engouffre, surhumain, à chacun de tes sussurements, ton regard qui me fige. J'y vois comme une lointaine image.

Tu n'as pas toujours le même regard. Les yeux fermés sous le plaisir, je ne te vois plus, haletante. Les yeux dans ton miroir, quand ils sont miel, gourmande de ta propre gourmandise, en désir de toi.

Tes yeux changent et me tuent. Tu me détestes parfois de ta profonde haine. Une violence envers les hommes violents. Je ne suis pas violent, c'est moi que tu tues.
Regarde.

Ta fesse me fait fondre, ta peau est un délice. J'y plonge à me noyer, je viens en toi plus que tu ne peux le croire. Si je vais au fond, c'est que j'ai placé mon âme au bout de ma hampe. Caméra obscure, de mon méat je filme tes entrailles, ta prairie, tes odeurs, tes jouissances, ta secrète transparence.
Je te ferai l'amour des sauvages jusqu'à ma mort épuisée. Et là, tu ne me regardes plus, tu me voles. Percée jusqu'à l'extase.

Ton regard dur qui arrive juste après la guerre sexuée, je ne commets plus l'erreur de le regarder. Je le connais. J'attends le jour où ma sagesse me pourvoira de lentilles miroir, transformant mon regard en bouclier, ne te voyant plus qu'à travers le filtre sans tain, tu te regarderas toi-même.

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